Avenir - 50 ans Union suisse des services de l'emploi - Die Temporärarbeit Schweiz - Le travail temporaire Suisse - Il lavoro temporaneo Svizzeria - temporary work Switzerland - 50 Jahre swissstaffing - 50 ans de swissstaffing  - 50 anni di swissstaffing - 50 years of swissstaffing

La qualité du travail: une perpétuelle version bêta La perfection n’a pas sa place dans l’ère des logiciels. On se contente souvent d’une qualité juste assez bonne pour la soumettre aux clients. Comment la «bêta-attitude» va modifier le monde du travail.

On a bien cru que l'un des services en ligne les plus performants de tous les temps ne serait jamais terminé. La version bêta du service Gmail de Google avait été lancée en 2004: sans être finie, juste pour la tester. Il a fallu attendre cinq ans et plus de 30 millions d'utilisateurs pour que Gmail quitte enfin son statut bêta, en juillet 2009. En version bêta, Gmail était déjà le troisième plus grand fournisseur de messagerie électronique gratuite après Yahoo et Hotmail.

Or, ce qui semblait encore étrange à l'époque est entre-temps devenu parfaitement normal: les produits logiciels ne sont tout simplement plus menés à terme. Et d'après le philosophe technique Venkatesh Rao, loin d'être un problème, c'est au contraire la solution: «Lorsqu'un logiciel n'est pas terminé, cela ne veut pas forcément dire que le produit est incomplet. Cela signifie que la philosophie sur laquelle il repose est en permanente évolution et qu'elle peut se développer vers une multitude de directions au gré d'expériences continues.» Le logiciel ne ressemble ainsi pas tant à un produit matériel qu'à une ville, à laquelle il ne viendrait à personne l'idée de reprocher qu'elle ne soit pas achevée, tout simplement parce qu'elle est en perpétuel développement.

Selon lui, cette culture de la «version bêta infinie» entraînera un changement radical du positionnement de la recherche et du développement dans les entreprises: «À l'ère industrielle, les laboratoires de recherche étaient d'impressionnants bâtiments résistants dans lesquels étaient inventés des produits expérimentaux. À l'ère numérique, les laboratoires de recherche sont des espaces expérimentaux à l'intérieur d'impressionnants produits résistants.»

Autant dire que les perfectionnistes ne sont pas à la fête. Même s'il n'y a aucun lieu de craindre que ce «perpétuel mode bêta» soit propice au chaos et à la confusion. Au lieu de cela, la méthode de travail se réfère à un principe de «l'Internet Engineering Task Force» (IETF) créé en 1986: «We believe in rough consensus and running code». Il suffit d'être à peu près d'accord et de continuer à travailler ensemble: il finira bien par en sortir quelque chose.

Retour
Service de l’emploi: swissstaffing.ch/Membres